Commentaires sur : Un été en Grèce Antique – Homère, ce fantôme http://dans-la-lune.fr/2018/08/06/un-ete-en-grece-antique-homere-ce-fantome/ Vers l'infini, et au-delà ! Fri, 10 Aug 2018 04:15:40 +0000 hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.4 Par : Anwen http://dans-la-lune.fr/2018/08/06/un-ete-en-grece-antique-homere-ce-fantome/#comment-118 Fri, 10 Aug 2018 04:15:40 +0000 http://dans-la-lune.fr/?p=1768#comment-118 Bonjour,
Hemœra est une Déesse dont le nom et l’histoire remplissaient l’Europe, qui joua un grand rôle en Grèce et particulièrement dans l’ancienne Achaïe.
Hemœra signifie la lumière, et il semble bien que Diane, dont le nom signifie aussi le jour, soit la même Déesse dont le nom serait exprimé dans une autre langue (Diane vient de Dia, qui signifie jour, lumière, et ana, ancien).
Mais ces surnoms sont ajoutés à un nom réel qui devait être Europe, lequel nous a été conservé dans les Mystères de la Grèce et dans la mythologie des Prêtres. On confond Eôs, l’aurore, avec Hemœra, Déesse du jour ; elle a des ailes aux épaules, elle plane dans l’espace et verse la rosée sur la terre.
De ce nom Hemœra, on fit, par la suite, un nom collectif : les Hemœrides, désignant les prêtresses de la grande Déesse. Dans de nombreuses inscriptions trouvées sur les bords de la Méditerranée, les Prêtresses sont appelées Mœres, d’où le mot Mère. Hemœra c’est la mère spirituelle. Les Muses sont surnommées Mœmonides (1).
Par toute la Gaule, on trouve des inscriptions portant Deabus Mœrabus (Déesses Mères) ou bien Deœ Mœrœ (Encycl. méthod.).
Les prêtresses d’Hemœra sont « celles qui regardent » (les astronomes). Du temps de Strabon, on voyait à Dianeum, en face des Baléares, le célèbre observatoire appelé Hemeroscope, tour pyramidale servant, selon la science de ces anciens peuples, à déterminer l’instant précis de l’arrivée du soleil aux tropiques (Odyssée). Hemoera est certainement celle qui est désignée par le surnom Uranie.
C’est la Déesse Hemœra qui écrivit les poèmes dits homériques, qui sont considérés comme les livres saints de la Grèce. On les faisait remonter à la Divinité, donc à la Femme Divine, comme les livres sacrés de toutes les autres nations.
Les vers de ces poèmes étaient portés de ville en ville, par des chanteurs appelés « Aèdes », qui excitaient le plus vif enthousiasme. Ces Aèdes, appelés aussi « Hémœrides », faisaient la plus active propagande des vers de l’Iliade, ce qui prouve qu’ils prenaient une grande part dans la lutte, qu’ils avaient un grand intérêt dans le triomphe des idées qui y étaient exposées. On les voyait dans les festins, chanter ou réciter les vers de l’Iliade qui passaient de bouche en bouche et qui devinrent l’ornement des plus brillantes fêtes.
Le nom d’Hemœra masculinisé est devenu Homère. Fabre d’Olivet nous apprend ceci :
« Le nom d’Homère n’est pas grec d’origine et n’a point signifié, comme on l’a dit, aveugle. La lettre initiale O n’est point une négation, mais un article (ho) ajouté au mot phénicien mœra, qui signifie au propre un foyer de lumière et au figuré un Maître, un Docteur » (Vers dorés, p. 73).
Mais le mot mœra est féminin, et c’est l’article féminin he (la) qui le précédait. Ce nom alors était Hemœra.
Il est facile de comprendre comment le nom fut altéré : en voulant le masculiniser, on remplaça l’article féminin He par l’article masculin Ho, et Hemœra devint alors Homeros. Ce fut tout simplement un changement de genre pour consacrer un changement de sexe. Donc, c’est par antithèse que de mœra, lumière, voyance, on fait d’Homère un aveugle.
(1) Dans la langue celtique, le mot Mère se dit Ma. (Ce mot répété a fait Mama.) Il a servi de racine au mot Mère dans toutes les langues (Matri, Mater, etc.). On s’est étonné que le mot français Mère n’ait pas la même racine ; c’est qu’il a une autre origine : il signifie Mère spirituelle. Il y a donc en français deux mots pour désigner la même personne : Maman et Mère.
Cordialement.

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